2 Kings 4

Et le Roi de Moab voyant qu’il n’était pas le plus fort, prit avec lui sept cents hommes dégainant l’épée, pour enfoncer jusqu’au Roi d’Edom ; mais ils ne purent. 1Alors il prit son fils premier-né, qui devait régner en sa place, et l’offrit en holocauste sur la muraille, et il y eut une grande indignation en Israël ; ainsi ils se retirèrent de lui, et s’en retournèrent en leur pays. 2

Elisée multiplie l’huile de la veuve, et fait plusieurs Miracles.

3Or une veuve d’un des fils des Prophètes cria à Elisée, en disant : Ton serviteur mon mari est mort, et tu sais que ton serviteur craignait l’Eternel, et son créancier est venu pour prendre mes deux enfants, afin qu’ils soient ses esclaves. 4Et Elisée lui répondit : Qu’est-ce que je ferai pour toi ? déclare-moi ce que tu as en la maison. Et elle dit : Ta servante n’a rien dans toute la maison qu’un pot d’huile. 5Alors il lui dit : Va, demande des vaisseaux dans la rue à tous tes voisins, des vaisseaux vides, et n’en demande pas même en petit nombre. 6Puis rentre, et ferme la porte sur toi et sur tes enfants, et verse de ce pot d’huile dans tous ces vaisseaux, faisant ôter ceux qui seront pleins. 7Elle se retira donc d’auprès de lui, et ayant fermé la porte sur elle et sur ses enfants, ils lui apportaient les vaisseaux, et elle versait. 8Et il arriva qu’aussitôt qu’elle eut rempli les vaisseaux, elle dit à son fils : Apporte-moi encore un vaisseau ; et il répondit : Il n’y a plus de vaisseau ; et l’huile s’arrêta. 9Puis elle s’en vint, et le raconta à l’homme de Dieu, qui lui dit : Va, vends l’huile, et paye ta dette ; et vous vivrez, toi et tes fils, de ce qu’il y aura de reste. 10Or il arriva qu’un jour qu’Elisée passait par Sunem, où il y avait une femme qui avait de grands biens, elle le retint avec grande instance à manger du pain ; et toutes les fois qu’il passait, il s’y retirait pour manger du pain. 11Et elle dit à son mari : Voilà, je connais maintenant que cet homme qui passe souvent chez nous, est un saint homme de Dieu. 12Faisons-lui, je te prie, une petite chambre haute, et mettons-lui là un lit, une table, un siège, et un chandelier, afin que quand il viendra chez nous, il se retire là. 13Etant donc un jour venu là, il se retira dans cette chambre haute, et y reposa. 14Puis il dit à Guéhazi son serviteur : Appelle cette Sunamite, et il l’appela ; et elle se présenta devant lui. 15Et il dit à Guéhazi : Dis maintenant à cette femme : Voici, tu as pris tous ces soins pour nous, que pourrait-on faire pour toi ? as-tu à parler au Roi, ou au Chef de l’armée ? Et elle répondit : J’habite au milieu de mon peuple. 16Et il dit à Guéhazi: Que faudrait-il faire pour elle ? Et Guéhazi répondit : Certes elle n’a point de fils, et son mari est vieux. 17Et Elisée lui dit : Appelle-la ; et il l’appela, et elle se présenta à la porte. 18Et il lui dit : L’année qui vient, et en cette même saison, tu embrasseras un fils. Et elle répondit : Mon seigneur, homme de Dieu, ne mens point, ne mens point à ta servante ! 19Cette femme-là donc conçut, et enfanta un fils un an après, en la même saison, comme Elisée lui avait dit. 20Et l’enfant étant devenu grand, il sortit un jour pour aller trouver son père, vers les moissonneurs. 21Et il dit à son père : Ma tête ! ma tête ! et le père dit au serviteur : Porte-le à sa mère. 22Il le porta donc et l’amena à sa mère, et il demeura sur ses genoux jusqu’à midi, puis il mourut. 23Et elle monta, et le coucha sur le lit de l’homme de Dieu, et ayant fermé la porte sur lui, elle sortit. 24Puis elle cria à son mari, et dit : Je te prie envoie-moi un des serviteurs, et une ânesse, et je m’en irai jusqu’à l’homme de Dieu, puis je retournerai. 25Et il dit : Pourquoi vas-tu vers lui aujourd’hui ? ce n’est point la nouvelle Lune, ni le Sabbat. Et elle répondit : Tout va bien. 26Elle fit donc seller l’ânesse, et dit à son serviteur : Mène-moi, et marche, et ne me retarde pas d’avancer chemin sur l’Anesse, si je ne te le dis. 27Ainsi elle s’en alla, et vint vers l’homme de Dieu en la montagne de Carmel ; et sitôt que l’homme de Dieu l’eut vue venant vers lui, il dit à Guéhazi son serviteur : Voilà la Sunamite. 28Va, cours au-devant d’elle, et lui dis : Te portes-tu bien ? ton mari se porte-t-il bien ? l’enfant se porte-t-il bien ? Et elle répondit : Nous nous portons bien. 29Puis elle vint vers l’homme de Dieu en la montagne, et empoigna ses pieds ; et Guéhazi s’approcha pour la repousser, mais l’homme de Dieu lui dit : Laisse- la, car elle a son cœur angoissé, et l’Eternel me l’a caché, et ne me l’a point déclaré. 30Alors elle dit : Avais-je demandé un fils à mon Seigneur ? et ne te dis-je pas : Ne fais point que je sois trompée ? 31Et il dit à Guéhazi : Trousse tes reins, prends mon bâton en ta main, et t’en va ; si tu trouves quelqu’un, ne le salue point ; et si quelqu’un te salue, ne lui réponds point ; puis tu mettras mon bâton sur le visage de l’enfant. 32Mais la mère de l’enfant dit : L’Eternel est vivant, et ton âme est vivante, que je ne te laisserai point ; il se leva donc, et s’en alla après elle. 33Or Guéhazi était passé devant eux, et avait mis le bâton sur le visage de l’enfant ; mais il n’y eut en cet enfant ni voix, ni apparence qu’il eût entendu ; ainsi Guéhazi s’en retourna au devant d’Elisée, et lui en fit le rapport, en disant : L’enfant ne s’est point réveillé. 34Elisée donc entra dans la maison, et voilà l’enfant mort était couché sur son lit. 35Et étant entré, il ferma la porte sur eux deux, et fit sa prière à l’Eternel. 36Puis il monta et se coucha sur l’enfant, et mit sa bouche sur la bouche de l’enfant, et ses yeux sur ses yeux, et ses paumes sur ses paumes, et se pencha sur lui ; et la chair de l’enfant fut échauffée. 37Puis il se retirait et allait par la maison, tantôt dans un lieu, tantôt dans un autre, et il remontait, et se penchait encore sur lui ; enfin l’enfant éternua par sept fois, et ouvrit ses yeux. 38Alors Elisée appela Guéhazi, et lui dit : Appelle cette Sunamite ; et il l’appela ; et elle vint à lui ; et il lui dit : Prends ton fils. 39Elle s’en vint donc, se jeta à ses pieds, et se prosterna en terre ; puis elle prit son fils, et sortit. 40Après cela Elisée revint à Guilgal. Or il y avait une famine au pays, et les fils des Prophètes étaient assis devant lui ; et il dit à son serviteur : Mets la grande chaudière, et cuis du potage pour les fils des Prophètes. 41Mais quelqu’un étant sorti aux champs pour cueillir des herbes, trouva de la vigne sauvage, et en cueillit des coloquintes sauvages pleine sa robe, et étant revenu, il les mit par pièces dans la chaudière où était le potage ; car on ne savait point ce que c’était. 42Et on dressa de ce potage à quelques-uns pour en manger ; mais sitôt qu’ils eurent mangé de ce potage, ils s’écrièrent et dirent : Homme de Dieu, la mort est dans la chaudière ; et ils n’en purent manger. 43Et il dit : Apportez-moi de la farine ; et il la jeta dans la chaudière, puis il dit : Qu’on en dresse à ce peuple, afin qu’il mange ; et il n’y avait plus rien de mauvais dans la chaudière. 44Alors il vint un homme de Bahalsalisa, qui apporta à l’homme de Dieu du pain des premiers fruits, savoir vingt pains d’orge, et du grain en épi étant avec sa paille ; et Elisée dit : Donne cela à ce peuple, afin qu’ils mangent.
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